Milam Residence

Paul Rudolph, 1918-1997, a compris sans aucun doute comment concevoir avec succès un bâtiment qui puisse être lu pour ce qu’il a été conçu, comme c’est le cas de la résidence Milam de Jacksonville, en Floride. L’une des règles fondamentales de l’architecture telle qu’elle est enseignée dans les premiers cours de design est l’importance de faire évoluer le système. Une idée doit être si soigneusement pensée et exécutée que les règles de conception et la logique sont évidentes pour tout le monde, même si elles se situent au niveau le plus élémentaire.

En utilisant du béton pour obtenir une façade frontale lisible même à distance, Rudolph explore la séparation des espaces intérieurs et extérieurs, le cadre exposé étant indépendant de la structure située derrière. Bien que détachés du programme de la maison, les rectangles et les carrés de la façade orthogonale relient parfois les pièces intérieures à différents niveaux par la formation d’écrans solaires, ce qui rend la conception à la fois visuellement stimulante et fonctionnelle.

Paul Rudolph est connu pour son intensité et son utilisation cohérente de plans d’étage complexes, ce qui est évident dans cette résidence autant que dans ses autres bâtiments. La planification de cette maison a incité une nouvelle méthodologie de conception pour Rudolph, celle concernant un système d’organisation modulaire rigide. Les murs et les sols sont allongés pour créer des formes élaborées qui s’étendent du sud vers une vue de bord de mer sur l’océan Atlantique. L’un des rares objectifs structurels utilisés dans ces modèles est de bloquer les rayons du soleil de Floride éclatant à des températures élevées. 

Rudolph insistait constamment pour « un souci renouvelé de plaisir visuel. C’est la responsabilité première de l’architecte, car les autres spécialistes peuvent faire tout ce qu’il fait et, bien souvent, beaucoup mieux ».